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À l'Affiche

Retour à Montréal

  • tripmandl
  • 20 déc. 2015
  • 5 min de lecture

Les 15 jours passés à découvrir le Lac Saint-Jean et le Fjord du Saguenay nous ont permis de prendre du recul et de prendre plaisir. Nous sommes retournés vivre pendant 1 semaine chez Jimmy et François. C’est François qui nous a accueilli. Quel plaisir de retrouver « notre » chambre, les chats et le quartier. Pour faire connaissance avec François, il nous a proposé d’aller dîner mexicain. Un vrai régal. Puis nous sommes allés faire quelques courses pour la semaine et le soir même.

En effet, nous étions conviés à une soirée dans une ancienne Eglise par un photographe qui met en scène des gens avec des pochettes de vinyles. Waouh !!! quel endroit et quelle soirée. Une superbe Eglise décorée avec des bougies et des vinyles. Chaque invité avait apporté quelques boissons et chips. Un DJ mixé au niveau de l’ancien autel.

Il faut savoir qu’à Montréal, il y a beaucoup d’Eglises qui ont été transformées en logement ou lieu culturel. En effet, suite à la séparation de l’Eglise et de l’Etat, ces nombreux lieux de culte ont été désacralisés et investis autrement. Il faut savoir que l’Eglise s’immisçait énormément dans la vie privée des gens.

Lors de cette soirée, nous avons rencontrés pas mal de gens et pu « poser » pour le photographe :-).

Lors des jours suivants, Matt a participé à une formation d’un jour et demi pour comprendre le fonctionnement de la société Québecquoise et comment rechercher un emploi. Pendant ce temps, Ludo a été se balader en ville, téléphoner et écrire à sa grand-mère qui n’a pas internet, bref, faire sa petite vie. Le soir venu, Matt et Ludo ont retrouvé cette sensation de se raconter leur journée. Depuis le début du voyage, ils ont vécu 7j/7j et 24h/24h ensemble. Malgré leurs 3 ans et demi de vie commune, ils n’avaient jamais connu ça. Cela fait parti du voyage car cela permet à un couple d’apprendre encore plus à se connaître, avec tous les risques que cela peut engendrer. Bon, disons le tout de suite, pour Matt et Ludo cela se passe bien et dans les épreuves difficiles, ils se rapprochent et se soutiennent plus qu’ils ne s’éloignent et s’engueulent !!!

Lors de cette formation, Matt a pu mieux appréhender la fonction du PVT au Canada, la recherche d’un emploi et le fonctionnement des administrations. Le soir même, il a consulté les annonces sur KIJIJI (homologue du bon coin) sur lequel il a contacté un traiteur pour une prestation pour le lendemain soir. En 2 temps 3 mouvements, au téléphone, l’employeur lui donne rendez-vous à telle heure et à tel endroit en lui demandant de se présenter avec un pantalon noir, une chemise blanche et un nœud papillon. Matt a été impressionné par la rapidité de la réponse sans entretien préalable.

Le lendemain, après l’achat du nœud papillon, Matt se rend à son job comme ils disent et ludo visiter les marchés de Noël et visionner un film en extérieur dans le cadre des animations des fêtes de fin d’année.

Ludo s’étonne de la petitesse du marché de Noël place Jacques Cartier en comparaison à l’immensité de la ville. Il y apprécie les poêles à bois mis à disposition pour se réchauffer ainsi que la distribution de chocolat chaud … on ne le changera pas !!! Grâce au wifi, présent dans la majeure partie de la ville, Matt a pu avertir Ludo que le job n’était plus d’actualité car il n’avait pas de chaussures noires. Matt le rejoint donc au marché de Noël pour voir ensemble la projection de Boréal Express en plein air comme deux enfants. Puis nous terminons la soirée en allant voir la patinoire extérieure du Vieux port de Montréal, un spectacle de fontaines-son-lumières dans un centre commercial et le marché de Noël de la place des arts.

Nous sommes allés visiter le Musée des Beaux Arts un après-midi. Un endroit fort agréable et une belle collection de sculptures, peintures, objets design etc. Nous avons profité du Musée durant 3h30.

Lors de sa formation, Matt nous a inscrit à une demi journée d’information avec une avocate sur le thème : « comment rester au Canada ». Même si ce n’est pas pour l’instant notre désir, nous trouvons intéressant de connaître les solutions. Nous n’avons pas été déçus du voyage !!! Un vrai show mené par une femme avocate immigrée à la ressemblance frappante à Florence Foresti dans son one woman show. Nous avons l’impression de voir un spectacle. Le message est clair. Le Canada a besoin de nous en tant que main d’œuvre qualifiée. Nous nous rendons comptes que le PVT est tout simplement un système de recrutement. Lors du tour de table, nous nous présentons. En deux secondes, elle nous donne une stratégie pour rester vivre au Canada. Même si nous lui expliquons notre non volonté à vouloir vivre ici, elle termine en nous lançant : « vous ne le savez pas encore mais je sais que vous allez rester ici ». Au passage, elle nous explique que le Canada est une société matriarcale et non patriarcale, ce qui explique entre autre pourquoi les femmes ont un ascenseur social plus important qu’en France par exemple. De même, au Canada se sont les femmes qui draguent. Bref se sont les femmes qui ont le pouvoir. Puis elle nous donne les techniques pour résauter et trouver un emploi. Là encore, son discours est rodé tel un show. Au passage, elle nous explique pourquoi il n’y a pas de volets ou de rideaux aux fenêtres … c’est pour surveiller ses voisins !!! Il est donc important d’avoir de bonnes relations avec eux pour ne pas, dans le cas d’une démarche pour obtenir la résidence, avoir la visite du service d’immigration. Dans le cadre de l’emploi, il est important de valoriser et d’offrir des présents à la standardiste ou aux personnels d’entretien, pour être informé de la vie de l’entreprise. Puis cette avocate nous expose toutes les stratégies employées pour obtenir des PVT aux français depuis le Canada ou depuis la France. Pour une personne, elle et ses collègues sont connectés sur 3 ordinateurs au Canada et 3 en France. Il y a même des ventes de PVT par des personnes qui en ont obtenu 2.

Après 3h de spectacle, nous ressortons de là complètement perdu. Nous nous retrouvons à remettre en question notre voyage, nos projets. En effet, nous comprenons que clairement, le PVT est différent de celui pour la Nouvelle-Zélande ou l’Australie. Au Canada, avoir un PVT c’est pouvoir vivre pendant 2 ans une réelle expérience professionnelle canadienne pour ensuite faire des démarches pour y rester et s’installer. Les pvtistes profitent des fins de semaine et des vacances pour découvrir le Canada.

Entre temps, nous rencontrons Max et Alex qui nous ont proposé de nous accueillir gracieusement pour nos 4 derniers jours à Montréal avant notre départ pour les USA. Lors d’une soirée, ils nous renvoient une image plutôt « négative » de nous. A savoir stressés, angoissés, peu ouverts, etc. On en a conscience et cela nous gène car ce n’est pas nous. On se rend compte que nous nous mettons trop de pression et que la notion de plaisir et de bien-être n’existe pas.

Nous décidons donc d’arrêter de calculer quotidiennement notre budget, d’arrêter de tout programmer, et de se laisser porter par nos envies. On se rend compte aussi que notre moral est en berne à chaque passage à Montréal.

Ces derniers jours n’ont pas été faciles mais au moins ils nous ont permis de comprendre que nous avions envie de voyages, de découvertes, de rencontres et non pas de s’installer à Montréal.

Encore une fois, nous attendons peut-être trop de ce départ, de ce voyage. Nous décidons aussi de ne plus se fixer 1 an de voyage. On verra bien, on rentrera quand on en ressentira le désir ou si nos finances nous le disent. Et puis nous retenons l’échange avec Adrien : « je n’attends rien de ce voyage et au final se sera peut-être la pire de mes années … je fais ce dont j’ai envie et je prends le temps ».


 
 
 

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