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À l'Affiche

Adios Guate, Hola Nica


Après une courte nuit, nous prenons une douche histoire de se réveiller mais surtout se rafraîchir. En direction du ferry, nous croisons la viande saoule de la ville. Certains nous accostent pour nous vendre des billets pour le ferry. Heureusement, le guichet officiel est ouvert. Rigolo de voir les gens de la nuit alcoolisés côtoyer ceux du jour qui sont apprêtés pour se rendre de l’autre côté du fleuve. Certains d’entre eux se moquent des titubants qui frôlent de tomber dans le Rio Dulce. Il est temps pour nous de petit déjeuner et de dire au revoir à Livingstone. La traversée d’1h30 est juste splendide. Nous assistons au lever du soleil en toute quiétude grâce au rythme lent du ferry. Cette navigation nous permet de découvrir un autre visage du Rio Dulce. Avec notamment de belles demeures, une végétation dense et une plage de sable blanc à Punto de Palma avec de petits hôtels. Il était là notre petit coin du paradis…tant pis, mais on donnera l’info pour les prochains.

Arrivés à Puerto Barrio, nous nous hâtons pour rejoindre le terminal de bus pour nous rendre à Guatemala Ciudad. Comme toujours, nous y allons à pieds. Une fois arrivés, nous prenons nos billets et devons attendre 1h avant le départ. Nous en profitons donc, grâce au wifi du terminal, de poster quelques nouvelles sur notre page Facebook. Notre bus arrive. Comme dans un aéroport, on nous charge les bagages et une table de jardin fait office de contrôle de sécurité avec l’agent qui regarde à peine nos sacs. En fait il ne recherche que les armes à feu. Lors du trajet, nous nous arrêtons dans une cafeteria à côté d’un parc aquatique. On en profite pour prendre un sachet de mangues fraîches…enfin plus ou moins fraîches qui sont restées au soleil on ne sait combien de temps :-).

Arrivés à Guatemala Ciudad, nous nous retrouvons bloqués dans le centre-ville en raison d’une procession. Nous prenons donc nos sacs pour nous diriger vers l’agence de bus et essayer de prendre un bus pour le Nicaragua. L’agence en question ne propose pas cette destination. Nous devons aller à l’autre bout de la ville dans le quartier huppé. Comme à notre habitude, nous faisons le trajet à pied. En chemin nous demandons notre destination. Voyant que la nuit allez tomber et que notre destination semblait loin, nous prenons pour la première fois un taxi. Après négociation, nous embarquons et nous arrivons devant l’agence…qui est fermée !!! Premièrement, l’adresse indiquée par le Lonely Planet est erronée et heureusement que le chauffeur du taxi connaissait cette compagnie de bus. Gentiment, il interpelle le gardien de l’agence pour avoir des renseignements. Nous devons tout simplement revenir le lendemain matin à 5h30. Nous remercions le chauffeur de taxi et partons à la recherche d’un hôtel. Nous rappelons que nous sommes dans le quartier huppé. Autant vous dire que l’on fait tâche dans les grands halls d’hôtels avec nos sacs à dos et qu’aucun ne correspondent à notre budget. Nous en trouvons un, hors de notre budget mais moins cher que les autres. Nous sommes fatigués et un peu inquiets pour le lendemain car c’est le début de la semaine de relâche scolaire et le début de la semaine Sainte. Direction le MacDo pour manger à moindre frais dans ce quartier puis au lit.

20 Mars 2016

4h30 debout pour se rendre à l’agence de bus. Il fait nuit, froid et le monde attend patiemment l’ouverture des portes. Une touriste débarque. Elle espère vraiment pouvoir prendre un bus car ensuite elle a un vol à prendre. L’agence ouvre et nous fait patienter dans la salle d’attente le temps que les guichets s’ouvrent. Tous les gens présents ont un billet. Comme nous le pensions, tout est complet. Nous ne pourrons prendre un bus que demain matin à 6h. La touriste est désolée car cela veut dire pour elle prendre un avion…on vous laisse imaginer les prix pour le week-end des vacances et de la semaine Sainte !!! Pour nous hors de question de loger au même endroit. Grâce au wifi on réserve une nuit à l’auberge proche de l’aéroport. Nous prenons un taxi pour nous y rendre. L’équipe se souvient de nous et nous propose de nous amener gratuitement au terminal de bus le lendemain. Nous en profitons pour nous poser, refaire les sacs et nous rendre à l’aéroport pour grignoter un bout car là où se trouve l’hôtel il n’y a rien. Nous rencontrons à l’auberge un londonien qui débute juste son voyage. Nous lui racontons donc notre périple. Le soir venu, nous nous faisons à manger à l’auberge. Vivement demain matin pour de nouvelles aventures.

21 Mars 2016

Après une énième courte nuit, un membre de l’auberge nous dépose à l’agence de bus. 6h, départ du bus pour 19h de trajet. Nous traverserons le Salvador et le Honduras avant d’arriver à Managua. Le bus est confortable et le trajet passe assez vite. Arrivés à la frontière, le chef de cabine se charge de récupérer nos passeports. Nous restons dans le bus et rentrons sur le territoire du Salvador. Nous apprenons que la frontière entre le Salvador et le Honduras est payante et en dollars !!! Euh nous n’en n’avons pas, comment fait-on ??? Le bus nous arrête à un centre commercial pour retirer des dollars. Nous ne remarquons pas trop de différence dans les paysages entre le Guatemala et le Salvador. Arrivés à la frontière, une agent de l’immigration monte dans le bus pour nous prendre les passeports puis remonte pour nous les redonner. A notre tour nous devons descendre du bus pour prendre un mini bus pour traverser la frontière car le pont ne supporte pas les bus touristiques plein. Une fois de l’autre côté de la frontière, nous reprenons notre route. Nous arrivons de nuit à la frontière entre le Salvador et Le Honduras. Nous devons descendre et faire la queue au service d’immigration. Cette frontière est un bordel sans nom. Les locaux circulent librement entre les deux pays. Les gosses rentrent et sortent comme cela leur chante et vont même dans les bureaux de l’immigration. Lors de notre passage, l’agent nous demande le double de ce qui est prévu. Nous refusons de payer et signifions que nous sommes avec tel bus. Il nous tamponne notre passeport. Une fois dans le bus, le chef de cabine demande à Ludo de le suivre pour régulariser la situation. Il lui explique qu’il a mal compris la somme demandée et part dans des explications rocambolesques où les calculs ne se tiennent pas. Une fois dans le bureau de l’immigration, tout le monde est tout sourire et l’agent qui nous a demandé le double fait comme s’il ne voyait pas Ludo. Bref, nous payons le prix règlementaire. Dans le bus, nous sympathisons avec un jeune guatémaltèque qui ne comprend pas pourquoi nous ne payons pas le même tarif que les latinos. En effet, nous payons le double d’eux pour le même trajet. Nous continuons notre route et arrivons à la frontière entre le Honduras et le Guatemala. Là nous devons tous descendre et nous diriger vers le guichet de l’immigration. C’est une femme qui s’occupe des formalités. Au tour de Ludo, au moment où il donne son passeport et qu’il donne le motif du voyage, un autre agent arrive dans l’office et tombe derrière la dame. Ludo et l’agent sont surpris et plutôt inquiets. Rien de grave, l’homme se relève…il est tout simplement alcoolisé !!! La femme lui dit d’aller dans la pièce d’à côté. Les formalités reprennent mais l’agent est prise d’un fou rire et Ludo aussi. Ce dernier lui dit qu’il n’a rien vu, rien entendu et qu’il ne rapportera pas l’incident en France. L’agent rigole encore plus. Une fois tous les passeports récupérés, nous devons traverser la frontière à pied. Puis du côté du Nicaragua, attendre que nos passeports reviennent. Pendant ce temps, notre bus arrive et on nous demande de récupérer toutes nos affaires. Deux agents nous demandent d’ouvrir les sacs. Un semblant de pal page et hop c’est bon. On peut comprendre un peu mieux comment la drogue, l’argent et les armes circulent facilement de payer en pays. Avant de monter dans le bus, deux agents font l’appel et nous remettent nos passeports. 2h du matin, nous arrivons à Managua. Nous avons réservés un hôtel qui se trouve à 7 minutes à pied du terminal de bus. Nous sommes bien entendus harcelés par les taxis, mais nous partons à pied. Au préalable nous avions fait une capture d’écran de notre itinéraire. Pour commencer, on se dirige dans la mauvaise direction. Une fois sur le bon chemin, un « policier » nous interpelle. Il nous demande ce que nous faisons, qui nous sommes et demande nos passeports. Matt lui donne et Ludo fait semblant de ne pas le trouver car dans le bus il venait de lire que cela pouvait-être une ruse pour dépouiller les touristes. Il nous indique que le quartier est dangereux et qu’il doit nous accompagner. Nous refusons car d’une il a un pseudo uniforme et de deux il est tout seul donc ne peut pas quitter son poste. Il nous propose donc d’appeler un taxi. Nous refusons aussi. Il finit par nous indiquer le chemin et de nous surveiller de loin. Comment vous dire que notre pas c’est accéléré. Sur la route, on se retourne et on voit le fameux « policier » arrêter un taxi qui se dirige vers nous. Nous refusons son offre et continuons notre chemin en étant tout de même peu rassurés et confiants. Une fois arrivés à l’adresse indiquée, nous nous retrouvons devant un cabinet vétérinaire. On commence sérieusement à flipper surtout que nous passons des bars de nuit où les gens sont plutôt alcoolisés. Nous tentons de tourner dans le quartier pour trouver cet hôtel. En chemin nous demandons à un gardien mais qui ne connait pas l’hôtel, ni l’adresse et nous rassure en nous disant que le quartier est dangereux. Nous n’avons pas un cordobas sur nous, ne savons pas quels sont les taxis sûres et nous trouvons portes closes devant les hôtels. On a de plus en plus peur et la tension monte. On trouve un hôtel qui accepte de nous connecter à internet et d’appeler notre hôtel. Personne ne répond mais l’adresse indiquée n’était pas celle que nous avions capturée sur l’écran. Le personnel nous propose de prendre un taxi car c’est dangereux. Nous n’avons que des dollars. Ils sont d’accord pour nous faire du change juste de quoi payer un taxi. Le premier taxi refuse de nous prendre pour le prix demandé par l’hôtel. Un second accepte. Nous remercions l’hôtel. Une fois dans le taxi, ce-dernier ne voit pas trop où c’est mais c’est dans le coin. Il trouve quelqu’un dans la rue qui lui indique. Enfin nous nous trouvons devant notre hôtel. Matt va voir si c’est ouvert. Le gardien ouvre et nous attendait. Ouf, après 1h30 de galère et de stress nous y sommes enfin. Le gardien nous confirme que nous nous sommes « promenés » dans les rues les plus dangereuses de Managua en raison de trafic de drogue et que le « policier » en question est en fait un gardien comme lui qui a acheté un uniforme au marché et qu’effectivement il aurait pu nous dépouiller.

Voilà comment débute notre séjour au Nicaragua.

Allez, il est l’heure d’aller dormir pour nous remettre de nos émotions et entamer la découverte d’un nouveau pays.

Pour vous donner une idee un peu plus concrete du notre periple guatemalteque , voici une petite carte interactive de notre trajet...


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