Quetzaltenango ou Xela
Nous quittons Chichi pour nous rendre à Quetzaltenango surnommé Xela, qui est l’abréviation de Xelaju qui est son nom en Quiché. Comme à notre habitude nous attendons la camioneta. Au loin retentit un klaxon, puis un Xela Xela !!! Et c’est parti !!! On court à l’arrière du bus pour donner nos sacs qui sont placés au-dessus de la camioneta, puis nous courrons en direction de la porte d’entrée du bus pour prendre place. Il faut-être très rapide car ils n’attendent pas. Même pas le temps de s’assoir que le bus part à toute vitesse. Nous essayons d’éviter de bousculer et de cogner les gens avec nos petits sacs-à-dos. Nous nous installons au fond du bus. Ce matin nous avons droit à de la makina latine à fond. Le chauffeur semble pressé, le voyage jusqu’à los Encuentros est sportif. Il fait bien se tenir et bien amortir les dos d’ânes. Les virages sont serrés et les arrêts brusques. Le tout avec un chauffeur qui passe son temps au téléphone et les basses de la radio qui rugissent. Alors oui on l’avoue, c’est un peu insécure mais tellement bon. On rigole bien pendant la première partie du trajet et sa musique donne envie de se lever et de danser. Arrivés à Los Encuentros, il semblerait qu’il ait rattrapé son retard. La conduite jusqu’à Xela est plus souple et la musique plus calme. Vraiment, ceux qui vont au Guatémala et qui ne prennent pas les transports en communs locaux ratent quelque chose. On peut vraiment observer le quotidien des gens. La plupart dorment pendant le trajet, les enfants observent ou dorment, d’autres parlent, personne ne demande pardon lorsqu’il pousse l’autre pour s’assoir ou sortir. Sur le trajet, de nulle part, arrivent des gens qui courent pour monter dans cette camioneta qui s’arrête à peine. On se demande où vont ses gens ? Pour quoi faire ? font-ils ça tous les jours ? Comment connaissent-ils les heures de passage ? etc. Arrivés à Xela, nous sommes débarqués à l’extérieure de la ville. Xela est la deuxième plus grande ville du Guatemala. A la différence de Guatemala Ciudad, la ville est sécure et paisible. Nous demandons notre chemin pour nous rendre dans le centre historique. En chemin, nous passons devant un Mac Do !!! Il y a des centres commerciaux, des taxis, qui se mêlent au marché plus typique. Proche du centre, nous recherchons un logement. Nous trouvons tout proche de la place centrale. Une fois les affaires déposées nous sommes partis manger. On sent que Xela est une ville qui vit avec son temps et dotée d’un pouvoir d’achat plus important. Puis direction l’office du tourisme pour savoir quoi y faire mis à part étudier l’espagnol et faire du bénévolat. On nous remet un plan de la ville qui nous permet de nous rendre compte que tout se passe autour de la place centrale. Après 1h de ballade, nous avons fait le tour de la ville. Plusieurs excursions sont possibles. Notre choix s’arrête pour las Fuentes Georginas qui est une source thermale jaillissant du volcan éteint Pico de Zunil. Nous avons rendez-vous le lendemain à 9h. Nous décidons donc de rester 2 nuits à Xela. Le soir venu, nous allons juste en face de l’hôtel pour manger. C’est un bar-restaurant qui s’organise autour d’un patio. Le cadre est magnifique et donne envie de se prélasser sur les banquettes en écoutant la musique. Nous commandons des pâtes au fromage et un thé…nous aussi nous nous trouvons très sages. Il est temps d’aller se coucher pour être en forme pour notre excursion.
8 Mars 2016
En se levant, direction un bar pour prendre des boissons chaudes à emporter et déguster sur la place centrale nos délicieux pains achetés la veille dans une boulangerie. Avant de partir pour l’excursion, nous tentons de trouver un endroit pour passer un appel international. En effet, nous remarquons que notre compte a été débité alors que le distributeur automatique à Antigua ne nous a pas remis l’argent. Tout est fermé et il ne semble pas exister de cybercafé qui propose les appels à l’international. On verra ça au retour de l’excursion. Nous sommes que nous deux dans le shuttle. L’ascension vers les sources d’eau chaude se fait doucement mais surement. La route s’apparente à une piste et les virages sont serrés. Nous traversons des paysages arides puis luxuriants. L’agriculture est assez présente sur les flancs des montagnes. Plus on monte et plus la brume s’épaissit. Une fois arrivés, le chauffeur nous explique le fonctionnement et nous demande notre heure de retour. Il fait assez frais et on s’imagine dans quelques instants en maillot de bain !!! Le site est plutôt bien aménagé sans pour autant faire Calicéo. La nature est bien présente. Au bout du chemin, nous nous retrouvons face à trois bassins dont le plus grand avec une cascade.
Il y a très peu de monde et nous sommes les seuls blancs. Direction les vestiaires pour se changer. En maillot il fait assez frais. On s’empresse de s’immerger dans le grand bassin. Incroyable, l’eau est chaude, sent le soufre et plus étonnant, il nous est impossible de laisser la main sur la roche tellement que c’est brûlant. Trop agréable de se prélasser dans cette source chaude. Rapidement des locaux discutent avec nous. Ils nous expliquent que cette eau a des bienfaits thérapeutiques. Mais il ne faut boire que l’eau qui s’écoule de la roche, en petite quantité et éviter que l’eau ne soit au contact des dents car ce n’est pas bon pour l’émail. Après toutes ces indications, nous nous contenterons de barboter dans les piscines naturelles. Dans l’eau, Ludo a la tête qui tourne et se sent bizarre. On se dit que c’est sûrement le soufre. L’heure de partir est arrivée. Le temps est passé trop vite. En partant, un monsieur accoste Ludo. Il lui demande d’où nous venons et ce que nous faisons. Rapidement il nous dit d’éviter d’aller en Honduras et au Salvador car ce sont des pays peu sécures actuellement. Sur le trajet du retour, Ludo se sent très fatigué et pas bien. Il dort tout le long du trajet. Drôle d’impression. Comme si on était shooté. Arrivés à l’hôtel, c’est Matt qui ne se sent pas bien. Il s’allonge pendant que Ludo part chercher de quoi manger à emporter. Au menu, du poulet et du riz. Après mangé, Matt se sent toujours barbouillé. Ludo part chercher des dolipranes. A son retour, Matt est dans la salle de bain blanc comme un linge et tout transpirant. On vous épargne les détails, mais en gros mélange de tourista et infection alimentaire. Heureusement, nous sommes dans un hôtel plutôt clean. C’est un peu la panique car Matt n’est vraiment pas bien. Il n’arrive pas à se réchauffer. On tente la douche chaude qui semble lui faire du bien. Direction le lit en espérant que demain cela ira mieux. Pendant que Matt dort, Ludo part appeler le service bancaire. L’assurance de la carte ne prend pas en charge ce type de désagrément. Il faut voir directement avec la banque locale ou celle de France. Matt ne fait que dormir et a retrouvé des couleurs ? Nous décidons de rester un jour de plus le temps qu’il se refasse une santé. Le soir venu, Ludo part manger au MacDo histoire de trouver un peu plus d’hygiène alimentaire que dans les comédores de rue.
9 Mars 2016
Matt va mieux et a faim. Direction donc le MacDo pour un petit déjeuner. En y réfléchissant, on se demande si ce n’est pas l’eau du thé qui n’avait pas suffisamment bouillie. Bref, plus de peur que de mal. Nous partons ensuite imprimer un dossier d’incident que nous a envoyé la banque pour réclamer le remboursement des sommes prélevées. Pas simple de trouver un lieu avec internet, imprimante et scanner. Une fois le dossier envoyé, nous partons à la pharmacie pour trouver une crème pour Ludo qui a une éruption cutanée. Décidément nous sommes en pleine forme. Pour finir, Matt se fait piquer en pleine rue…bingo, ce sont des punaises de lit. Direction l’hôtel pour récupérer toutes ses affaires et ses sacs et les emmener à la laverie. Normalement tout sera prêt le lendemain à 10h. Du coup Matt prend le dernier pantalon et tee-shirt de Ludo et ce dernier fait honneur à la mode française en mettant un caleçon d’hiver long sous son bermuda pour ne pas avoir froid. Fou rire garantie !!! L’après-midi, nous assistons à une procession orchestrée par les étudiants de l’université d’architecture de Xela et de Guatemala Ciudad.
Devant la Mairie, ils font des parterres en pigment qui représentent les régions du Guatemala. La musique est à fond comme d’habitude. Puis le départ de la procession est donné. Tout est réalisé comme le veut la tradition. Lorsqu’ils marchent sur les pigments, la musique religieuse s’arrête net et retentit un reggaeton. Les étudiants sautent partout habillés de leurs tuniques jaunes et noires, le tout coiffés d’un chapeau pointu qui leur cache le visage. Puis un des étudiants prend la parole. Nous comprenons rapidement que ce n’est pas une procession mais une manifestation contre le gouvernement. Décidément, le 9 Mars est journée internationale de manifestation :-). Pendant plus de 3h, les étudiants enchainent poèmes satiriques, danses, monologues et vont même faire appel à un des leurs pour jouer le rôle du chef Maya en habit traditionnel. Un vrai spectacle qui mêle les traditions et la modernité avec ces étudiants qui ont le sens de la répartie. Tout le public, de tout âge, les écoute attentivement et apprécie leur humour. Pendant ce temps, d’autres vendent des figurines les représentants. Bien entendu, nous avons été sollicités et nous avons acheté une figurine. Le soir venu, nous avons récupéré une partie de nos affaires puis tester leur pizza pour les manger dans la chambre de l’hôtel en regardant Harry Potter en espagnol…un délice :-).