Vis ma vie de Musher
- tripmandl
- 4 janv. 2016
- 25 min de lecture
Jour 1 :
Pfff, à quand une grasse mat ??? Allez hop sous la douche pour se réveiller et direction la gare routière. Arrivés en avance, on prend le temps de faire un petit déjeuner.
9h30, nous prenons un premier bus qui nous stoppe à Joliette. Ne nous demandait pas des détails sur les paysages et blabla blabla, nous avons dormi. Arrivés à Joliette, nous attendons notre second bus pour Saint-Michel-Les-Saints. 12h30, nous arrivons à destination. On peut dire qu’il y a de la neige, beaucoup de neige et qu’on se pèle !!!
Pas le temps de réaliser, Christiane nous attend dans son pick-up rouge. Ludo monte devant, se retourne vers Matt et lui dit : « ça pu le chien et il y a des poils partout !!! ». Matt sourit en voyant la grimace de Ludo. Christiane fait une halte au supermarché pour faire quelques achats. Elle prend la peine de nous demander si nous avons des allergies ou des intolérances à certains aliments, sachant qu’elle est végétarienne. Nous répondons à l’unisson : « Nous aimons tout ». Elle nous explique qu’elle se rend au village une fois par semaine. Une fois les courses faites et le plein d’essence fait, nous nous en retournons chez elle. La route est enneigée, bordée d’une rivière et de la forêt. Il fait un temps magnifique. Après 20 minutes de trajet, nous arrivons devant une maisonnette toute mignonne. Nous sommes étonnés de ne pas voir les chiens de traineaux et nous pensions qu’elle vivait plus au milieu des bois. Le chemin où elle habite se compose de plusieurs maisons.

Nous rentrons dans la maison. Il y a 3 chats et un chien qui nous attendent. A première vue, la maison semble être en chantier et disons dans une configuration peu commune. Christiane nous avez prévenue de la petitesse de sa maison et du manque d’intimité. Comment dire, nous avons été servis !!! Elle nous invite à monter à l’étage pour poser nos sacs et découvrir notre « chambre ». Ah oui effectivement, pendant ce séjour nous aurons un minimum d’intimité … toute la maison est dépourvue de cloisons … oui oui, même pour les toilettes et la salle de bain.

Bon bein à la guerre comme à la guerre, nous faisons ce trip pour vivre des expériences et rencontrer des gens … Nous pouvons dire que par ce wwoofing nous sommes bien dans le thème !!! Polis que nous sommes, nous disons que tout est parfait. Elle nous invite à défaire nos affaires et les entreposer dans des tiroirs. Après quelques hésitations au regard du bordel, de la poussière et des poils, nous actons. Pendant ce temps elle descend préparer le dîner (petit rappel, nous sommes au Québec donc c’est le déjeuner). Vous vous imaginez bien que nous avons tout fait pour étouffer nos fou rire !!! Une chose est sûre, on va rester habiller à l’identique pendant 15 jours et la douche sera rapide :-).
Lors du dîner, elle nous explique les règles de vie de la maison, notamment concernant la dite intimité. Si quelqu’un va au petit coin, il le dit pour que les autres respectent son intimité. Idem pour la douche et le changement de tenue. Nous lui demandons le rythme et l’organisation des journées. Pas le feu au lac, pas d’heure pour le lever et nous avons toute la journée pour s’occuper des chiens. Il faut juste tenir compte du coucher du soleil qui est vers 16h30.
Après un bon repas, il est l’heure de se changer pour préparer le repas des chiens. Christiane nous prête des affaires de skis et des bottes de neige. Tout se trouve au sous-sol. Surprise, il y a Nafi et ses 6 chiots qui n’ont même pas 1 semaine. Une fois habillés chaudement, nous nous rendons dehors pour découper des poulets. Nous devons faire des portions plus ou moins grosses pour les 28 chiens. Et c’est parti, on s’essaie à la hache pour couper en 2 les poulets congelés. Un vrai carnage. Christiane prend le relais et nous donne des conseils pour y arriver en 3 coups. On retentera notre chance le lendemain. Puis nous devons prévoir 2 jerricanes d’eau et des poules moins belles pour nourrir le renard. Nous chargeons tout ça dans son pick-up. Le chenil se trouve en fait derrière une colline. Pour y accéder, nous empruntons un chemin. A l’entrée du chemin, nous nous arrêtons pour atteler une invention de Christiane qui permet de damer le chemin après notre passage pour faciliter l’accès aux motoneiges. Nous apercevons enfin les chiens. Ils ne cessent d’aboyer et de manifester leur joie. Nous commençons par aller déposer la nourriture pour le renard qui se trouve en face su chenil. Puis nous prenons une grande luge pour transporter les portions de poulets et les jerricanes d’eau. Nous sommes accueillis par Cosmos, un chien qui s’apparente aux loups dans Twilight. Il est immense. Ludo qui a peur des chiens et notamment des Husky, il est servi. Il ne cesse d’aboyer mais plus on s’approche et plus il recule, jusqu’à se blottir au fond de sa niche. Il faut savoir que chaque chien a sa niche et est attaché par une chaîne à un tourniquet, ceci afin qu’il puisse faire des ronds. Ils sont proches les uns des autres mais ont chacun leur espace. En gros, il y a un coin avec les femelles et un autre avec les mâles. Christiane nous invite à leur donner à manger pour faire connaissance avec eux et apprendre leur prénom.

C’est impressionnant, certains nous sautent dessus pour obtenir des caresses, tandis que d’autres sont apeurés et nous fuient. Et enfin il y a ceux qui aboient mais qui n’en mènent pas large lorsque l’on s’approche d’eux. Ils sont tous différents. Christiane nous explique les liens de parenté et les croisements entre les différentes races. Le Husky n’est pas seulement un chien aux yeux bleus et au pelage noir et blanc. Il y en a qui sont croisés lévriers ou chien-loup ou chien de chasse. Dès cette première rencontre, nous avons nos chouchous. Bien entendu, ceux avec qui le contact est le plus simple. Mais déjà nous nous donnons des objectifs, à savoir « apprivoiser » les plus peureux ou craintifs. Une fois la nourriture distribuée, Christiane leur distribue de l’eau. En faible quantité mais régulièrement car se sont des chiens qui boivent peu, surtout en hiver. Un peu comme nous. En effet, nous avons remarqué que depuis notre arrivée au Canada, avec ce climat, nous buvons peu. Il faut donc encourager les chiens à s’hydrater. Puis c’est le temps de ramasser les cacas !!! Et oui, tous les jours, il faut enlever toute leur merde. Ceci est très important et Christiane est assez maniaque là-dessus car lorsqu’il y a un redoux ou de la pluie ou l’été venu, toutes les crottes non ramassées forment un beau tas de merde dans lequel vivent les chiens. Après 3h passées au chenil, il est temps de rentrer. Sur le chemin du retour, Christiane nous montre la motoneige que nous essaierons de déblayer et de démarrer le lendemain. En effet, vu les conditions météorologiques, la motoneige est plus pratique. Mais vivant toute seule et à 61 ans, notre aide sera la bienvenue.
De retour au chalet, elle nous présente OUA-OUA, son jarre qu’elle a depuis des années et qu’elle a domestiqué. Il est dans le poulailler avec les poules pondeuses et PIN-PIN le lapin. Imaginez la tête de Matt quand Christiane l’a invité à dire bonjour à OUA-OUA et aux poules, lui qui déteste les becs !!! Ludo ne faisait pas trop le fier avec OUA-OUA par peur de se faire pincer mais avec la combi de ski aucun risque. Avant de rentrer, il faut rentrer du bois pour entretenir le poêle et sortir les poulets du congélateur pour les faire décongeler … dans la maison … oui oui !!! Entre temps, il faut sortir Nafi pour qu’elle puisse faire ses besoins et se nourrir. Puis détacher Gédéons pour le faire gambader et le nourrir à son tour. Gédéons est un chien de traineaux mais pas suffisamment caractérisé pour être un bon chien de traineaux. Il est parfait pour être un chien de compagnie. En effet, c’est un vrai ourson en peluche, tout doux, tout câlin et fou fou.

Il est temps de se déshabiller dans le sous-sol et mettre à sécher les affaires. Comme nous nous étions douchés le matin, nous avons repoussé au lendemain la douche dans la salle de bain sans cloison :-). Avant de préparer le souper, nous regardons avec Christiane les informations avec une vue imprenable sur les toilettes !!! Particulier, à chaque séquence de pubs, à savoir toutes les 20 minutes en moyenne, elle coupe le son pour ne pas entendre ces sottises. Mais reste devant la TV sans un mot. Pour le souper, nous proposons notre aide … oh my god, l’état de la cuisine et du frigo. Bref, on mange quand même bien. Au cours du repas, nous apprenons qu’elle ne vit plus des ballades en chiens de traineaux depuis 4 ans car l’assurance coûte chère. De plus, elle ne travaille plus et a de très faibles revenus. Tous les jeudis, elle se rend en ville au comptoir alimentaire pour pouvoir se nourrir. Du coup, nous sommes extrêmement gênés. En effet, le wwoofing est une aide apportée auprès d’une exploitation agricole ou d’une activité commerciale en échange du gîte et du couvert. Pour le coup, nous nous retrouvons avec une dame qui est sans emploi, avec de faibles revenus, usées et fatiguées et qui dépensent plus d’argent qu’elle n’en gagne en gardant les chiens. On se rend compte alors que nous ne vivrons pas réellement au rythme des mushers mais que nous aiderons et que nous tiendrons compagnie à cette dame. Pourquoi pas.
Après le souper nous tombons de fatigue. Une bonne nuit de sommeille va faire du bien. Peu importe l’absence de cloison, les chiens, les chats, les poils, les bruits de chacun qui fait pipi, l’absence de plafond, on est mort de chez mort, en deux minutes on s’endort.
Jour 2 :
10h nous nous réveillons. Christiane dort toujours. Elle nous avait prévenus qu’elle prenait un cachet pour dormir. Les animaux de la maison commencent à s’agiter. Ils viennent faire leurs griffes contre les poutres pour signifier qu’ils veulent sortir pour faire leurs besoins. Christiane se lève pour leur ouvrir et préparer le déjeuner. Nous suivons derrière elle. Après un déjeuner copieux, nous lui proposons d’aller couper les poulets, détacher Gédéon, sortir Nafi et les nourrir. Ok ça roule. Pendant que Matt s’occupe des animaux et du bois, Ludo se charge de préparer les portions de poulets. Une fois terminés, nous partons récupérer la motoneige. L’engin se trouve sous une bâche bleue et pris dans la neige et la glace. A force de manipulations douces, pour ne pas casser la bécane vieille de 20 ans, nous arrivons à la déloger. Il ne reste plus qu’à décoller les patins et la chaîne du sol. Là encore, nous devons y aller petit à petit pour ne pas briser l’ensemble en raison du grand froid. Bon, comme dirait l’autre, ça c’est fait. La dernière étape, et la plus importante, est d’arriver à la démarrer. Pour se faire, nous devons procéder à l’ancienne comme pour les vieilles tondeuses à gazon. A force de lui injecter du carburant et de tirer sur la corde, nous arrivons à entendre son moteur et ce qu’il a dans le ventre. Notre récompense : l’essayer bien entendu :-). Avant de rentrer, Christiane nous propose de sortir le grand traineau pour pouvoir l’attacher à la motoneige. En effet, en plein hiver, elle se sert du traineau pour transporter les denrées pour les chiens. Nous découvrons un magnifique traineau comme vous pouvez en voir dans les reportages sur les mushers ou les Inuits. Fait entièrement de bois et de cordage en cuir posé sur deux grands patins comme des skis. Christiane est ravie car seule, elle aurait mis beaucoup plus de temps. Il est l’heure de retourner au chalet pour le dîner. Matt et Ludo rentrent avec la motoneige et le traineau. Les débuts sont peu hésitants mais juste le temps de dompter la bête. Le plus difficile est de tourner avec l’engin qui n’a pas les dernières technologies. Mais en suivant les conseils de Christiane nous parvenons à être plus agiles.

Une fois le dîner terminé, nous nous apercevons qu’il se fait tard et que nous devons s’activer pour ne pas soigner les chiens dans la nuit noire. Le point positif est que nous avons beaucoup échangé.
On charge le traineau et c’est parti !!! Matt conduit la motoneige, Christiane est allongée telle une reine dans son carrosse et Ludo et debout à l’arrière du traineau sur les patins pour freiner en cas de besoin. On ne se croirait pas en 2016, c’est génial. A notre arrivée, les chiens nous font la fête. Les mêmes se cachent lorsque nous approchons, Mosquic ne cesse d’aboyer et les autres viennent réclamer des caresses. Le même rituel que la veille : les nourrir, leur donner à boire et ramasser les cacas. Nous essayons par la même occasion de retenir les prénoms des chiens et de se faire accepter par eux. En ce deuxième jour, nous essayons d’aller apprivoiser les plus craintifs ou réticents. L’un et l’autre nous y arrivons avec des chiens différents. De retour au chalet, Christiane rallume le poêle pendant que nous sortons les poulets à décongeler.
Puis le rituel des informations et des pubs sans son :-).
Jour 3 :
Pas de grands changements si ce n’est que nous avons ramené deux autres traineaux pour les réparer et pouvoir s’essayer à la ballade en traineaux.
Jour 4 :
Comme c’est le jour où Christiane va récupérer son colis alimentaire en début d’après-midi, nous allons soigner les chiens plus tôt. Comme chaque jour, nous restons en moyenne 3h au chenil. Du coup, nous arrivons à la fin de la distribution qui n’est pas très fournie. Au passage, Ludo demande à Christiane comment se déroulent les distributions alimentaires concernant les phénomènes de violence, d’exigence alimentaire ou de refus. Elle s’étonne de sa question. Comme il est indiqué en entrant dans le local : « nous ne pouvons vous donner que ce que nous avons et non ce que nous n’avons pas ». Concernant la violence, il n’y en a pas car les gens savent que c’est une chance pour eux de pouvoir bénéficier de cette aide et non un dû. Ludo ne peut s’empêcher de faire des liens avec son boulot et d’essayer de comprendre pourquoi en France les comportements sont différents. Christiane lui donne son avis : la prévention continuelle par les forces de l’ordre, les agents sociaux, les professeurs, etc. Nous abordons aussi les thèmes de l’immigration, l’intégration, etc.
Afin d’agrémenter le colis, nous allons faire quelques courses. De notre côté, nous achetons un désert pour le soir et des fruits.
Sur le chemin du retour, Christiane s’arrête à sa boite postale pour récupérer le courrier. Dans les villages, les boites aux lettres sont réunies au même endroit en raison des conditions climatiques afin de faciliter le travail aux postiers.
Le soir venu, Christiane nous propose d’aller sur internet. Génialissime, en 2016, à l’ère du numérique, nous entendons à nouveau le fameux bruit de connexion de Wanadoo de la fin des années 90 et le début des années 2000. En effet, elle a un accès internet téléphonique. Elle pourrait avoir le satellite mais il faudrait abattre des arbres qu’elle a plantés avec son père étant petite. Il en est donc hors de question. Nous voilà donc à attendre que les pages du web se chargent. C’est long mais c’est rigolo. Le positif, c’est que nous sommes déconnectés et plus à même de lire. Bon ok heureusement qu’il y a la tv. On en profite pour regarder les émissions et les films canadiens : un souper presque parfait, tout le monde en parle mais sans Ruquier, les enfants de la tv mais sans Arthur. Nous remarquons que le JT parle beaucoup des commémorations en France et des changements suite aux attentats. Même si nous sommes loin, nous ne pouvons-nous empêcher de penser à toutes les victimes et au contexte dans lequel « évolue » la France. Les correspondants canadiens soutiennent plutôt l’attitude de François Hollande mais souligne le changement brutal de la politique française. Pour eux, suite aux attentats de Charlie Hebdo, la France n’est plus la même, elle a été touchée dans ses valeurs les plus profondes. Ils se demandent si cela va faire comme aux Etats-Unis suite aux évènements du 11/09/01, c’est-à-dire une mobilisation politique et citoyenne pour continuer de vivre et de lutter contre le terrorisme. Les canadiens rajoutent souvent que pour eux c’est difficile à comprendre tellement qu’ils se sentent en sécurité. En effet, les vols sont rares et les crimes quasi inexistants. En 2014, un seul crime aurait été commis. Puis les journalistes parlent aussi beaucoup des actualités de leur pays frontalier qui est les Etats-Unis. Concernant leurs actualités, une grande partie est consacrée aux intempéries, à la disparition des femmes indiennes, à la question des paquets de cigarettes neutres et de la Loi sur la fin de vie. Tous ces sujets sont traités différemment qu’en France. Ils débutent leur reportage en s’appuyant sur ce qui se fait à l’étranger puis de voir ce qui pourrait-être adapté au Québec. De même, les journaux ou les émissions parlent beaucoup des actions bénévoles menées par la population et traitent l’information positivement plutôt que négativement. Pour exemple, les chiffres de 2015 concernant le chômage. Malgré une augmentation du nombre de chômeurs, les chiffres et les flèches sont de couleurs verts et non rouges. Aussi, ils donnent le nombre de création d’emploi et soulignent les efforts fait dans tel ou tel secteur d’activité. Nous nous trompons surement dans le traitement de ce que nous avons pu observer. Mais en tout cas, on ressent une manière plus positive qu’en France d’informer les gens.
Allez, il est l’heure de se coucher.
Jour 5 :
Ce matin, Ludo décide d’aller tester le running sur la neige et avec une température négative. Il fait un grand beau, c’est magnifique. Une demi-heure après il s’en revient. Il a trouvé ça plutôt agréable et vivifiant. Par contre il sent bien qu’il ne court plus depuis des mois !!! Matt prépare le déjeuner et Christiane … dort :-). En attendant son réveil, nous préparons les portions de poulets pour les chiens, ramassons les crottes de Gédéon et de Nafi, puis nous nous occupons d’eux.

Christiane se lève enfin. Il est midi. Vu le temps, elle nous propose d’entrainer les chiens. Yes, enfin nous allons tester le traineau. Nous apportons en même temps tout le nécessaire pour les nourrir et les soigner après l’entrainement. Arrivés au chenil, Christiane nous sort un petit traineau et tout le matériel nécessaire à l’attelage des chiens. Elle nous donne toutes les instructions utiles à notre baptême en traineau. Pour commencer, nous n’attèlerons que deux chiens, afin de pouvoir conduire le traineau facilement. Christiane nous demande de choisir 2 chiens, un mâle et une femelle, un habitué et un novice. Une fois le choix arrêté, nous allons chacun en chercher un. Dès que les chiens ont vu le traineau, ils étaient comme des fous. Vous n’imaginez même pas lorsque nous arrivons près d’eux pour les détacher. Pour se faire et pour ne pas se retrouver à être trainé par le chien, nous devons les tenir fermement par le collier afin de les faire avancer sur deux pattes s’ils s’avèrent trop excités. Même si la ballade en traineau doit rester un jeu et du plaisir pour eux, se sont les mushers, en l’occurrence nous, qui restent maître des chiens. Une fois la chaine enlevée il faut avancer car les chiens ont une force incroyable liée à leur race, leur gabarit et leur excitation. Le but est de les emmener à une corde pour les attacher l’un à côté de l’autre le temps de les « habiller ». Le fait qu’ils soient l’un à côté de l’autre permet de voir leur entente. Si l’un est trop dominant sur l’autre, ou s’ils se battent, le duo n’est pas bon. Les deux premiers font la paire. C’est d’ailleurs le père et sa fille qui vont courir ensemble. Le père va en quelque sorte éduquer sa fille en lui montrant comment se comporter et réagir. L’habillage consiste à mettre un harnais à chaque chien. Au préalable, il faut mesurer la longueur du harnais sur le dos du chien. Pendant cette étape, le musher donne des directives pour apprendre au chien à donner et bien positionner ses pattes pour lui enfiler le harnais. Tout doit-être assez rapide car les chiens sont vraiment excités. Une fois le harnais mis, nous détachons les chiens et nous les amenons encore une fois par le collier jusqu’au traineau pour les attacher l’un à côté de l’autre à l’avant du traineau. Les cordes qui sont rattachées au traineau, se terminent par un mousqueton qui permet d’accrocher le harnais du chien au niveau de la base de sa queue. Puis, une corde munie de deux mousquetons relie les deux chiens par leur collier afin qu’ils soient côte à côte. Pendant tout le temps de la mise en place, le traineau est attaché à la motoneige et une ancre de sécurité est plantée dans le sol. Avec deux chiens ça peut aller, mais lorsqu’il y a 8, 12 chiens, il faut être rapide et efficace car une fois attachés, ça déménage !!! Le but de l’entrainement est de leur faire faire un aller-retour sur une distance de 300 mètres environ. C’est leur première et pour nous aussi, donc cela permettra à chacun de prendre ses marques et ses repères. Matt monte en premier à l’arrière du traineau sur les patins. Il tient fermement d’un bras le traineau et appuie avec un pied sur le frein central du traineau. Christiane et Ludo tiennent les chiens le temps que Matt enlève la première corde de sécurité reliée à la motoneige puis l’ancre. Une fois la manipulation effectuée, il nous dit quand il est prêt. A son signal, nous lâchons les chiens et Matt doit dire : « En avant ». Le départ étant un peu foireux, Ludo court devant les chiens pour leur donner l’impulsion et tenter de les motiver. Ça marche !!! Tout l’aller, Ludo court devant eux car ils sont un peu hésitants. Au bout de 150 mètres, Matt lance un : « ohhhhh » comme en équitation, pour stopper les chiens. Pour le demi-tour, il faut aider les chiens pour ne pas qui s’emmêlent. Sur une plus longue distance, le musher s’arrange pour faire une ballade sur un parcours en boucle, ou s’aide pour un virage ou un espace plus large pour faire son demi-tour. Une fois dans l’axe, Ludo se remet à courir pendant que Matt dit « en avant ». Très vite Ludo s’arrête de courir car les chiens sont dans la bonne dynamique. Heureusement pour lui car courir dans une tenue combinaison de ski avec des bottes de neige aux pieds ce n’est pas simple !!! Heureusement qu’il avait couru un peu le matin :-). Une fois arrivé au point de départ, il faut rapidement les détacher pour les rattacher sur la corde afin de les déshabiller et les ramener à leur niche. Nous choisissons deux autres chiens pour que Ludo puisse essayer à son tour. Comme pour le premier duo, Matt a dû courir devant pour donner l’impulsion.

Ces entrainements avec deux chiens sont très instructifs. Même avec deux chiens et sur une courte distance, nous avons pu ressentir de bonnes sensations de glisse et enregistrer les différentes étapes pour l’attelage. Christiane nous propose de choisir des gros chiens et expérimentés pour voir la différence. Effectivement, le départ est plus énergique et la sensation de glisse plus importante. Mais l’effet a été de courte durée car c’était la première sortie de la saison. Donc les chiens ne sont pas encore assez entrainés et se fatiguent vite.
Lors de ces entrainements, nous avons pu remarquer que les chiens les plus peureux, craintifs et que nous n’avions pas pu encore approcher, ont été dociles et proches de nous. Pour autant, lorsque nous les ramenons à leur niche, ils reprennent leur attitude craintive mais un peu moins marquée.
La nuit commence à tomber donc nous arrêtons là pour soigner les chiens. Nous espérons pouvoir faire une vraie ballade à 3 petits traineaux ou tous les 3 avec le grand.
Jour 6 :
Le temps a changé. Il neige sans cesse.

Malgré le temps, nous nous habillons et la journée sera consacrée à la réparation des traineaux. Christiane essaie de tout réparer avec de la récup. Réparer les traineaux demande de la réflexion et de la patience. En effet, il faut tenir compte entre autre du climat. A savoir que ce sont des traineaux qui sont au contact du gel, du froid, de la neige, de la glace, de la pluie, de la chaleur, et donc le bois peut se briser rapidement. Nous apprenons donc à percer tout en douceur. Réparer 2 traineaux nous a pris 2 bonnes heures. Bon nous avouons, certaines opérations auraient pu se faire plus rapidement. Mais Christiane a le temps, et prend tout son temps !!
En tout cas, elle était ravie. A elle toute seule elle aurait mis la journée. Si elle est satisfaite, nous le sommes aussi car cela signifie que nous avons pu l’aider, ce qui est l’un des objectifs du wwoofing.
Après un casse-croûte rapide, nous partons soigner les chiens.
Jour 7 :
Quel temps de chien !!! Il ne fait que pleuvoir. Avec le redoux, le sol est tout berk. Ne pouvant pas faire grand-chose, nous attendons un peu puis nous nous habillons pour aller soigner les chiens. Le temps de charger le traineau, nous sommes trempe. La conduite de la motoneige est difficile car la neige colle. Bref c’est la galère. Arrivés au chenil, nous proposons à Christiane de se répartir les tâches pour aller plus vite. Elle est ok. Elle nourrit donc les chiens pendant que nous ramassons les cacas. Avec ce temps, les excréments sont plus faciles à sortir. Tellement plus simple que toutes les merdes accumulées sous la neige ressortent. Malgré le temps, nous restons 3 heures au chenil. De retour, avant de se mettre au chaud et de s’essuyer, il faut encore rentrer du bois et découper des blocs de poisson et de viande car il n’y a plus suffisamment de poulets congelés. Donc en attendant d’aller en chercher (3h de route aller-retour), Christiane leur prépare, la veille pour le lendemain, une soupe composée de poisson et de viande.
Ouf, enfin la fin de la journée. Une bonne douche chaude et un bon repas vont faire du bien.
Jour 8 :
Ce matin, Christiane a rendez-vous chez le dentiste. Nous profitons du voyage pour tenter de se connecter. Le temps est plus clément que la veille mais il y a beaucoup de vent, de la neige et il fait -20 degrés. Nous allons nous réchauffer dans un bar qui a un wifi. Nous en profitons pour lire nos mails, vous faire un coucou sur facebook, apprendre le décès de David Bowie (snif snif) et voir les possibilités de logement à Montréal. En effet, nous devions rester jusqu’au 18 janvier, mais on s’ennuie. On a impression d’avoir fait le tour auprès de Christiane. Il y a peu d’échange avec elle. Ou alors de manière très aléatoire. N’ayant plus d’activité professionnelle, ses journées ne sont plus rythmées en fonction des chiens mais de son sommeil. Pour autant elle ne laissera jamais les chiens sans soin mais le fera quand elle l’aura décidé. Nous sommes content car nous avons pu au moins vivre une expérience auprès des chiens de traineaux, mais l’ennuie est trop pesant au quotidien. Nous décidons donc de partir Jeudi 14 janvier, jour où Christiane va chercher son colis alimentaire, histoire de ne pas la faire déplacer pour rien.
Après quelques achats, notamment des buchettes à combustion rapide car le bois est trop humide pour brûler, nous retournons au chalet.

Nous partons après en direction du chenil pour distribuer la soupe aux chiens. Nous proposons à Christiane de leur donner car nous en avons marre de ramasser les cacas. Les chiens sont comme des dingues. Ils ne cessent de hurler, de nous faire la fête. Certains semblent frigorifiés. Après la distribution de la soupe, Christiane décide leur mettre de la paille pour qu’ils puissent se réchauffer. N’en n’ayant pas assez, nous leur rajoutons de la sciure de bois. Christiane nous confie qu’elle dormira mieux sachant ses chiens bien au chaud dans leurs niches. Malgré le froid, l’expédition au chenil a été plus agréable qu’hier.
Le soir venu, les silences sont nombreux. Nous pourrions en parler mais nous ne pensons pas que cela apporterait quelque chose de plus. Christiane est vraiment dans son monde. Comme nous lui avons suggéré, elle devrait plutôt faire du wwoofing pour l’aider à finir de retaper son chalet familial dans lequel elle a passé toute son enfance durant les fins de semaine et les vacances. Son rêve est de le rénover mais elle n’a pas les moyens financiers. Par le wwofing, elle pourrait trouver des bricoleurs. Honnêtement, le temps aurait été plus clément, nous aurions préféré récupérer les planches de l’ancien chalet pour continuer l’isolation intérieure, plutôt que d’aller nourrir tous les jours des chiens qui ne lui rapportent plus d’argent. Mais bon, c’est ainsi et c’est sa vie. Nous ne sommes que de passage.
Jour 9 :
Christiane se réveille à midi. Nous autres, nous avons attendus patiemment sur le canapé tout en câlinant les chats.
Ce matin nous devions aller chercher des grains pour les poules et des mousquetons chez son ami Claude qui lui aussi est musher et toujours en activité.
Après de long silence, elle nous propose de l’accompagner. Nous acceptons bien entendu. Avant le départ, nous nous chargeons de Nafi et de Gédéon, puis de sortir la viande et le poisson à décongeler pour le repas des chiens de demain. Ludo en profite pour rentrer le bois qui était sous la neige devant le chalet.
Christiane, n’étant pas née de la dernière pluie, est plus communicante et souriante. Elle se rend bien compte que l’atmosphère est pesante et que l’on s’ennuie.
Avant de partir, elle nous demande de bien se couvrir. En effet, il fait moins froid qu’hier au thermomètre, mais le vent et la fine neige qui tombe sans s’arrêter nous gèlent les os.
Nous nous arrêtons chez une dame pour les grains. Christiane reste à discuter dehors. Nous sommes avec elle mais nos pieds sont gelés. Puis nous partons chez Claude. Il se trouve lui aussi à 20 minutes du centre du village. Arrivés à destination, nous découvrons une vraie agence touristique de chiens de traineaux. Christiane nous fait faire le tour du propriétaire en présence de Claude et de ses 2 français en wwoofing comme nous. Au passage, l’un d’eux est de Bayonne et souhaite s’installer au Canada pour être musher. Il est fou !!! Quitter le pays basque, l’océan, les montagnes, le soleil et la pluie pour le froid !!! :-). Nous sommes impressionnés par l’étendue du chenil. Il y a une centaine de chiens. Les niches sont organisées les unes derrières les autres sur 4 rangées. Le chenil est à découvert, dépourvu de forêt. Nous trouvons ça du coup moins féérique et chaleureux que chez Christiane. Les chiens sont tous affûtés. Certains sont magnifiques, mais dans l’ensemble nous les trouvons moins beaux. Beaucoup sont utilisés pour les courses de chiens de traineaux et non pour de simples ballades. Même la motoneige est plus commerciale et technologique avec un démarreur automatique et une marche arrière. Le point positif, c’est l’accès direct aux pistes depuis le chenil. Son domaine permet de faire de longues ballades. Au moins, nous aurons pu voir 2 mushers différents. L’un plus traditionnel et l’autre plus moderne et accès sur la rentabilité. Les 2 jeunes wwoofers sont là pour 6 mois. Même Matt qui adore les chiens ne se verraient pas rester là 6 mois. Dans l’ensemble, nous préférons le côté plus familial dans le chenil de Christiane. Nous ne doutons pas que lorsqu’elle était encore en activité, cet aspect familial devait se ressentir lors des ballades. Les clients devaient apprécier le côté moins « tourisme de masse ».
Bon ce n’est pas tout, mais nous n’avons plus d’orteils, ni de doigts et la nuit commence à tomber.
Avant de rentrer, nous nous arrêtons au supermarché pour acheter des croquettes pour les chiens.
Malgré le chauffage dans la voiture, nous n’arrivons pas à nous chauffer. Christiane nous propose une soupe en arrivant et d’aller uniquement nourrir les chiens. Les cacas attendront !!! Ah, ça c’est une bonne idée :-).
En plus du froid aux pieds, la maison n’arrive pas à se chauffer. Il fait 15 degrés dedans.
Lors du diner, elle nous dit qu’elle avait vraiment besoin de dormir ce matin. Elle a moins mal au dos et nous avoue que pour elle, l’idéal est d’être en actvité de 12h à Oh.
La soupe et une tisane nous ont permis de nous réchauffer.
Une fois habillés chaudement et munis de nos lampes frontales, nous partons nourrir les chiens.
Conduire la motoneige la nuit avec la neige qui nous fouette c’est à vivre.
A notre arrivée, les chiens nous accueillent comme à leur habitude. C’est magique, avec nos lampes frontales, nous ne voyons que leurs yeux scintiller dans la nuit, tels des loups. Au final, les nourrir de nuit était une expérience à vivre. Nous n’avons pas froid et nous passons un agréable moment en leur compagnie.
1h après, nous rentrons au chalet. Comme d’habitude, nous rentrons du bois, couvrons la motoneige et le traineau, puis Christiane prépare la soupe pour le lendemain, pendant que nous découpons les blocs de viande et de poisson à décongeler pour la pâtée du sur lendemain.
Il fait encore froid dans la maison. Une douche bien chaude nous permet de nous réchauffer.
Demain, nous devons aller chercher les poulets … à quelle heure allons-nous partir ??? Suspens …
Jour 10 :
Comme tous les matins, nous sommes réveillés par minet, un superbe chat noir aux yeux jaunes, qui vient réclamer des caresses et des câlins. C’est un doux moment pour se réveiller tranquillement et bien commencer la journée.
Une fois levés, nous préparons le déjeuner à base de céréales au sirop d’érable (une tuerie) avec un yaourt nature, du pain fait par Christiane, du beurre, de la confiture, du cheese weez nommé le petit crémeux de la fromagerie Boivin (une tuerie aussi), un thé pour Ludo, un café pour Matt et des fruits. Une fois l’estomac bien rempli, nous admirons la neige qui brille sous un beau soleil. Christiane nous propose d’aller soigner les chiens et de profiter de ce beau temps. Nous irons chercher les poulets le soir.
Une fois habillés et le traineau prêt, nous partons dans la poudreuse sous ce beau soleil.
A notre arrivée, les chiens nous manifestent leur joie de nous voir. Nous passons un long moment avec eux. C’est très agréable.

De retour, nous avalons un repas puis nous partons.
Sur le chemin, nous nous rendons compte que nous nous dirigeons vers Joliette. La route n’en finit pas. Ludo s’endort et Matt est dans ses pensées. Nous arrivons enfin au premier poulailler. Les dons sont entreposés dans des congélateurs. Nous prenons tout ce qu’il y a dedans et le mettons dans le coffre du pick up. La récolte n’est pas suffisante donc Christiane décide de se rendre dans l’autre poulailler. Nous nous rapprochons encore plus de Joliette. Ludo ne comprend pas pourquoi Christiane ne leur a pas proposé d’aller demain aux poulets pour les déposer en même-temps à Joliette. Au lieu de prendre le bus, nous aurions pu lui payer un plein d’essence. Cela lui aurait évité de dépenser de l’argent et de tout faire en une journée, y compris, sur le chemin du retour, récupérer son colis alimentaire. Mais pour elle ce n’est pas grave. Une fois arrivés au second poulailler, les congélateurs sont pleins à craquer. Nous n’arrêtons pas de charger. Nos doigts sont gelés à force de tenir les poulets congelés et avec une température bien inférieure à zéro. Une fois le chargement terminé, Christiane est toute contente car elle a rentabilisé l’argent mis dans l’essence !!! Ludo n’en revient pas.
De retour au chalet, il se fait tard donc nous ne déchargeons pas le pick-up. Nous verrons ça demain. Nous préparons le souper pendant que Christiane s’occupe de rallumer le poêle. Durant le repas nous lui demandons l’organisation du lendemain pour pouvoir préparer nos sacs en conséquence. Notre bus est prévu à 5.15 p.m. Elle souhaite se rendre pour 2p.m au comptoir alimentaire donc nous partirons à 1.30 p.m. Nous verrons si le temps nous permettra de soigner les chiens avant. Ludo ne pense pas. Christiane rigole et lui répond : « tu as raison, nous n’aurons pas le temps car je me lève trop tard » :-).
Une fois les sacs prêts, nous allons nous coucher. Minet nous rejoint. Après quelques ronronnements et caresses il part à nos pieds pour s’endormir.
Bonne nuit, à demain.
Jour 11 :
Une fois debout et le déjeuner pris, nous nous habillons pour décharger le pick-up. Le temps est encore magnifique aujourd’hui.
Nous détachons Gédéon et ramassons ses crottes.
Puis nous commençons à vider le pick-up et à séparer l’alimentation pour les chiens et pour le renard. Nous nous apercevons qu’il y a beaucoup de poussins qui seront donnés au renard.
Christiane a déjà beaucoup de nourriture pour le renard. Nous décidons donc de réaménager la réserve alimentaire.
Entre temps, Christiane se réveille. Elle nous demande si nous avons pensé à préparer des portions pour les chiens et à ne pas mélanger l’alimentation des chiens à celle du renard. Nous lui répondons que le traineau est prêt, que les poulets pour les chiens sont dans les congélateurs et que nous sommes en train de réorganiser l’espace pour que ce soit plus fonctionnel. Elle nous dit que c’est parfait, qu’elle se prépare et qu’elle nous rejoint.
Pendant qu’elle s’occupe de soigner son OUA-OUA et ses poules, nous réaménageons aussi le coin où est entreposé le bois. Matt lui propose de mieux protéger l’espace du vent et de la neige pour que le bois pour le poêle puisse sécher plus rapidement.
Elle est ravie.
Une fois les « travaux » terminés, nous rentrons nous changer et finir les sacs.
Avant de partir, Christiane nous remercie pour notre aide. Elle a beaucoup apprécié nos conversations. Nous lui souhaitons à notre tour de pouvoir finir sa maison en 2016. Elle se ravie de ce souhait qu’elle trouve honorable.
Nous disons au revoir aux animaux de la maison. Christiane fait un dernier pour voir si nous n’avons rien oublié puis nous partons.
Nous l’accompagnons au comptoir alimentaire puis au supermarché. Nous sommes encore étonnés du montant des courses pour elle toute seule alors qu’elle a beaucoup de nourriture chez elle.
Il est temps de se dire au revoir. Elle nous demande de lui envoyer des photos des nous et des chiens, de lui envoyer une carte postale d’un des pays où nous irons et de lui donner de temps en temps de nos nouvelles. Nous le ferons.
Nous nous dirigeons vers un bar-restaurant pour attendre le bus.
Voyant Christiane parti, nous repensons à cette expérience incroyable. Nous imaginons certains d’entre vous chez Christiane avec un sourire rieur. Les journées ont été longues et nous pensions découvrir plus le métier de musher. Mais cette expérience nous a permis de rencontrer une personne passionnée, avec un mode de vie atypique dans un lieu peu commun, et débordante de générosité. Il nous semble que pour x raison, nous pourrions y retourner, notamment pour l’aider à réaliser son rêve qui est de rénover son chalet familial.
Nous profitons du wifi du bar pour donner des nouvelles et trouver une solution de logement pour le soir même à Montréal.
5 p.m, toujours pas de solution de logement … pas bien grave, on verra un peu plus tard.
Entre deux arrêts sur notre trajet, nous trouvons un wifi et nous réservons 5 nuits via airbnb car aucun couchsurfer nous répons positivement.
Arrivés à Montréal, il fait froid et la neige a pas mal fondue.
Nous arrivons chez Hélène et Etienne. L’appartement, la chambre et ses propriétaires sont agréables. Nous n’avons qu’une hâte … faire une machine !!!! Nous sentons les chiens à plein nez. Après une machine et un brin de conversation, nous allons nous coucher.
C’est parti pour une nouvelle parenthèse montréalaise … :-).
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